Faire ce métier est vraiment une vocation et je l’adore. Tous les matins, je me réveille et je me prépare à accueillir mes mini-humains préférés. Les voir arriver avec leurs beaux sourires fait fondre mon cœur. Les voir grandir et s’épanouir donne un sens à ma vie.

Je m’ennuie de ne plus voir mes deux bébés (qui ne sont vraiment plus de bébés, mais dans mon cœur ils le sont encore OK !) apprendre de nouveaux mots. Je m’ennuie de ne plus pouvoir consulté les enfants concernant les fruits que j’achète pour la semaine prochaine ou quelle recette ils ont envient qu’on essaie. Je m’ennuie de ne plus les entendre se créer des mondes imaginaires. Je m’ennuie de jouer avec eux. Je m’ennuie de créer des activités pour eux. Je m’ennuie de ne plus entendre leurs rires, qui étaient comme de la belle musique dans ma maison.
Avec l’obligation de fermer les portes de ma garderie, je me sens … je ne sais même pas comment décrire comment je me sens. C’est comme si je sentais un vide dans ma vie. Je tourne en rond, je ne sais plus où donner de ma tête et je n’aime pas ça.

Oui, je profite de mon temps libre avec mes enfants. On s’amuse bien et je suis reconnaissante de passer tout ce temps avec eux. Oui, j’en profite pour faire les tâches que je n’avais jamais le temps de faire. Oui, j’en profite pour prendre du temps pour moi. Mais il manque mes autres petits soleils, ceux qui, comme mes enfants, illuminent mes journées, ceux qui m’épanouissent et qui me rendent si heureuse. Pour vrai, quand tu as un milieu familial, tous ses mini-humains (et leurs parents) que tu côtoies deviennent comme des membres de ta famille. Le lien que tu crées et que tu partages avec eux est incroyable et je n’ai pas de mots (encore une fois) pour le décrire. Je trouve que c’est un lien plus personnel et plus intime qui se crée en milieu familial que dans un autre milieu.
Vous pouvez trouver ça quétaine, mais quand tu fais un travail qui va rejoindre toutes tes cordes et qui te passionne autant, c’est juste incroyable. Vous pouvez aussi dire que c’est parce que je commence ce métier, mais non. Avec mon petit parcours de vie, j’ai un énorme bagage derrière moi et je sais ce que je ne veux pas, mais surtout ce que je veux. Je veux que tous les enfants qui fréquenteront ma garderie reçoivent la même dose d’amour, la même passion dans la création d’activité répondant à leurs besoins, la même énergie et le même désir pour offrir de la bonne nourriture. Pourquoi? Parce que les enfants méritent ce qu’il y a de mieux au monde.

Lundi, j’ouvrirai mes portes pour une cocotte dont la maman fait un service essentiel comme travail. Elle aussi porte une cape invisible à tous les jours et je lui en ai reconnaissante pour tout le beau travail qu’elle fait. Enfin, je me sentirai un peu utile dans cette crise, qui commence à me faire perdre la tête.
Tenez bon et soyez fort.
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