La fin de semaine dernière, ma mère avait gardé mes enfants parce que j’allais au spa (Alléluia).
Je sentais que j’avais besoin d’un petit week-end en amoureux et qu’une pause d’enfant ne me ferait pas de tort. Depuis un certain temps, je me sentais plus irritable. J’avais moins de patience avec les deux amours de ma vie et je n’aimais vraiment pas ça. Donc, la pause d’enfants qu’on m’offrait arrivait à point.
Cependant, le jeudi soir … quand mes enfants n’étaient plus là… j’ai tellement pleuré. Mon amoureux était découragé. Il a mis ça sur le fait que j’étais : « une vraie femme qui ne savait pas ce qu’elle voulait ». Il a aussi dit que, quand les enfants étaient là, je voulais une pause pour prendre du temps pour moi. Quand ils ne sont pas là, je les veux avec moi et POUF, comme par magie, je n’ai plus besoin de pause.
Pourquoi suis-je comme ça ? Je ne sais pas, mais honnêtement, sans eux, je ressens une sensation de « vide ». C’est vraiment une sensation étrange. La maison est vide, il n’a plus un bruit, moins de vie et je me dis que c’est pour ces raisons que je n’aime pas cette sensation. Est-ce que je suis la seule à ressentir ce « vide »?

À mon réveil samedi matin, j’ai réalisé que je n’avais pas de déjeuners à préparer, de vaisselle à ranger et aucun jeu ou doudou trainaient dans le salon. La maison était bien rangée et propre. Je me suis sentie tellement déstabilisée et pourtant, c’est ce que je souhaite quand mes enfants sont présents. Pourquoi me sentais-je comme ça ? C’est ce samedi que j’ai compris le pourquoi. Je me suis tellement sentie ébranlée parce que ma routine que j’ai normalement, je n’avais pas à la faire.
Puisque mes enfants n’étaient pas là, j’ai pris le temps de faire une petite introspection sur moi-même, sur mes buts futurs et surtout sur les émotions que je ressentais dans le moment présent. Vous savez, c’est important de prendre un petit cinq-dix minutes pour se centrer sur nous-mêmes pour valider nos émotions et essayer de comprendre la situation qui est devant nous. Ça nous permet d’avoir l’heure juste.
En prenant ce petit moment pour moi, j’ai réalisé que je ne me sentais pas comme ça parce que c’était silencieux ou parce que je n’avais rien à faire. C’était parce que ma routine d’autopilote était interrompue. Tu sais, cette routine qui nous gère, qui nous contrôle, qui nous rend comme des robots.
Oui, être sur l’autopilote nous rend efficaces dans notre course contre la montre.
Oui, être sur l’autopilote peut nous enlever un peu de charges mentales, parce qu’on fait tout par habitudes.
Mais savez-vous tout ce qu’on perd à être sur l’autopilote?
Le temps. En essayant d’en gagner en étant toujours à la course… on en perd dans un sens.
Le temps passe tellement vite. Nos enfants qui grandissent, nos moments en famille, nos moments de couples et ceux qu’on prend pour soi… si on les vit sur l’autopilote, est-ce qu’on les vit vraiment ? Le fait de ne pas prendre le temps de réaliser et d’apprécier ce qui se passe devant nous, d’écouter les histoires de nos enfants/amoureux. Ces moments qu’on passe sur l’autopilote et dont on réalise à peine ce qui se produit sous nos yeux … eux ne reviendront jamais.
C’est pour cette raison que j’avais autant de peine. J’ai réalisé que ma vie était basée sur un horaire, avec des heures précises que je me dois de suivre pour gagner ma course contre la montre. Le souper doit être prêt à 18h, pour après commencer les devoirs vers 6h30, pour qu’ils puissent prendre le temps de décompresser avant la routine de dodo. Vers 7h15, c’est la douche ou le bain pour avoir le temps de lire un livre et se coller avant le dodo.
On va se le dire… Ça n’a aucun sens de vivre une vie « timer » comme ça. De commencer ta journée et de ressentir qu’un petit 5 minutes de retard, ça peut tout déstabiliser ta journée et la rendre négative.

Est-ce que c’est une vie ? Non.
Est-ce que c’est la vie que j’ai envie de vivre ? Est-ce que c’est la vie que j’ai envie que mes enfants vivent ?
NON.
Mais vous savez, c’est nous qui avons le contrôle sur notre vie. Oui, on doit arriver au travail avant une certaine heure. Oui, les enfants ne peuvent pas se coucher quand ils veulent et qu’un horaire fixe les rassure, les encadrent et ça leur permet de se situer dans le temps. Mais est-ce qu’un cinq minutes les déstabilisera, comme pour nous ? Non.
Quand on réalise que nous avons le contrôle sur nos réactions. Qu’on a qu’une vie et elle mérite d’être vécue, en pleine conscience. Moi, durant ce week-end, j’ai pris une décision pour moi qui aura un bel impact sur ma famille et ma vie.
Je vais enlever le « Cruise Control » et je vais prendre le volant de MA vie.
Et vous, est-ce que c’est comme ça que vous voulez vivre votre vie ?