La perfection… à quel prix ?

OMG, je pense que vous ne savez pas ce qui se passe en moi, en ce moment même. Je prends du temps pour moi !!! Du temps pour faire ce dont j’ai envie de faire au lieu de ce que je dois faire. Le sentiment est incroyable.

Voyez-vous, je suis Miss hyperactive/perfectionniste et tout doit être parfait dans ma vie. De la propreté de ma maison, à mes notes d’école, à mon rôle de mère, à mon rôle de femme, à mon apparence physique (j’en reparlerai dans un autre texte). Tout devait être IMPÉCABLE. Juste pour vous donner un exemple, le samedi matin, je ne suis pas capable de m’assoir pour boire mon café, tant que l’aspirateur n’est pas passée (pas capable des «gushmu» sous mes pieds), si les comptoirs ne sont pas ramassés, mon évier vidé et le lit des enfants fait. En réalité, je prends mon premier café à 10h le matin, même si je suis debout depuis 7h.

Mais j’étais correct avec cette routine, parce que j’ai été élevé comme ça : « tu fais ce que tu as à faire…après tu t’amuses. » Maintenant dans ma vie de maman c’est : « Tu fais ce que tu as à faire… après tu relaxes. » Mais toutes les mamans ici (et grand-mamans, parce que tsé, elles ont passées par là elles aussi) vont être d’accord avec moi. Sincèrement, il y a toujours quelque chose à faire. La liste de tâches est toujours aussi remplie ou jamais vraiment vide. C’est sûr que c’est à nous de gérer nos priorités et de mettre les bonnes choses en haut de la liste. Pour moi c’était là le problème… tout était une priorité.

Il est évident qu’avec ma garderie, mon besoin de perfection et les responsabilités face à ce besoin ont pris de l’ampleur. Tout devait être parfait pour les enfants et leurs parents, donc du menu, au type d’activités, au ménage, etc. Ma vie était devenue une roue qui tournait sans cesse pour atteindre la perfection que JE m’exigeais, aux dépens de tellement de beaux moments. Mais je me disais que je n’avais pas de choix, sinon je ne me sentais pas en contrôle dans mon élément et j’avais des crises d’anxiété. Mon corps me démontrait des signes de fatigue et d’épuisement et je devais les écouter.

Je suis chanceuse parce que dans ma super formation, j’ai appris à faire preuve de pratique réflexive et à m’autoévaluer dans certaines situations. Quand je me suis assise et que j’ai évalué comment je me sentais versus les demandes envers moi-même, j’ai réalisé que je devais réévaluer mes priorités, parce que je n’allais vraiment pas bien. Je ne savais pas comment m’y prendre, parce que je ne voulais pas couper dans aucune sphère de ma vie. Moi, ma famille, les enfants de la garderie et leurs parents, mes invités méritaient la perfection.

Dans ma super analyse, j’ai réalisé que dans ma maison, j’ai un super outil extraordinaire que je n’utilise que très rarement : mon lave-vaisselle. Écoute… ça fait juste une semaine que je l’utilise, tous les jours, et déjà je sens un poids de moins sur mes épaules. Après ça, je me suis dit… quelle autre tâche gruge mon énergie et qui m’empêche de faire ce que je veux ? Bin oui, le fameux ménage de la maison que je devais faire après une semaine de 55 heures de travail en 5 jours. Donc, qu’est-ce que je pourrais faire alléger la charge sur mes épaules ? Diviser les tâches durant la semaine…diminuer mon standard de propreté (quasi impossible). Demander de l’aide à une professionnelle du ménage… pourquoi pas ? Mais avec la garderie, elle ne pouvait pas venir pendant la semaine, seulement le vendredi après 15h et les parents devaient être d’accord avec sa présence auprès de leurs enfants. Heureusement qu’ils sont en or, ils m’ont tous dit que c’était okay pour eux !! (Des parents parfaits, je te dis!

Aujourd’hui, c’est mon premier vendredi que je ne fais pas de ménage, que j’accroche mon dossard d’éducatrice à 17h et que je deviens Frédérique, une femme qui peut juste s’assoir et profiter de mon week-end. Ça fait vraiment du bien.

Je ne suis pas une fille qui demande de l’aide, je m’organise pas mal toujours avec moi-même. Mais SVP, écoutez-vous. Écoutez votre corps qui vous parle. Quand vous sentez que vous rejoignez plus les deux côtés, lorsque vous pleurer ou que vous vous fâcher pour rien, lorsque vous perdez du poids juste comme ça, lorsque vous avez une perte d’appétit, lorsque vous n’êtes plus capable de vous lever le matin, lorsque vous n’êtes plus capable de vous endormir, peu importe. Vous savez que quelque chose cloche avec vous-même. N’ignorez pas ces signes, demandez de l’aide. Ça ne sert à rien de pousser nos limites, si après on ne peut même pas profiter de notre travail.

Si vous voulez, écrivez-moi : lesdoublesr@gmail.com et je serai là pour vous écouter et pour vous donner certains trucs qui m’ont aidé à escalader la montagne (autres qu’utilisez le lave-vaisselle et demander de l’aide à une équipe de ménage tsé.)

Aimez-vous. Prenez soin de vous. Soyez patient avec vous-même et n’oubliez pas qu’on a qu’une seule vie à vivre…soyez la meilleure version de vous-même.

« Tu ne peux pas donner de ton verre s’il est vide, prends soin de toi en premier. »

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Je suis une maman et une éducatrice. J’essayerai, par mes textes, de vous donner des conseils au meilleur de mes capacités. Aussi, je vous démontrerai que vous êtes rarement seule dans certaines situations. Xxx

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